Newsletter Juillet 2013

Edito du président

COE : Les travaux se poursuivent et doivent s’amplifier

Lancé en septembre 2011, le Comité d’Orientation pour l’Emploi a la double vocation de

  • mobiliser le plus largement possible
  • concevoir des actions opérationnelles, partenariales.

La première phase de nos travaux, conduits à partir du diagnostic territorial partagé emploi formation du territoire de la Maison de l’Emploi de Marseille, a atteint ses objectifs. 

A l’occasion de nos comités de pilotage et dans les commissions de travail, une diversité d’acteurs s’est réunie, faisant part des perceptions et réflexions sur les thèmes de l’égalité des chances, l’élévation des compétences, l’attractivité du territoire ou encore la mobilité. Quatre thèmes identifiés comme prioritaires par le diagnostic territorial. Représentants des Collectivités territoriales, de l’Education nationale, d’entreprises et acteurs économiques, des partenaires sociaux, d’intermédiaires de l’emploi, d’organismes de formation ou encore d’acteurs de l’insertion sociale ont travaillé à la conception d’actions. 

Plus de quinze ont été construites et présentées lors de la session plénière du 17 décembre dernier. 

Nous avions décidé ensemble que la question de la mobilité, majeure sur notre territoire, ferait l’objet d’un traitement prioritaire durant les premiers mois de 2013. Le Kit mobilité, outil très opérationnel, a été conçu avec un groupe composé d’entreprises, représentants d’Autorités Organisatrices de Transports, acteurs de la mobilité et collectivités.  Le kit est en phase de test auprès d’entreprise qui ont salué cette initiative originale et innovante. La mobilité est pointée par tous sur le territoire comme un frein majeur à l’emploi et au développement économique. C’est aussi le premier enjeu de la métropole en construction. L’apport du COE vient en complément avec les autres actions menées sur la mobilité, particulièrement la Centrale de mobilité. D’autres propositions présentées le 17 décembre ont été intégrées dans le plan d’action de la Maison de l’emploi.

Le contexte économique et social local impose de poursuivre nos travaux, dans la logique partenariale qui les anime depuis l’origine.

J’aurai le plaisir de réunir de nouveau le Comité de Pilotage du COE le mardi 24 septembre 2013. Agir collectivement doit rester notre mot d’ordre. 

Sur le plan national, le nombre de chômeurs ne cesse d’augmenter. En parallèle, paradoxe insupportable, beaucoup d’entreprises peinent à recruter, y compris sur des postes peu qualifiés. Les témoignages d’entreprises, de réseaux économiques comme les travaux des Commissions « égalité des chances » et « élévation des compétences », attestent que la méconnaissance et la non appropriation des compétences sociales en vigueur dans l’entreprise constituent une des principales causes de cette difficulté à rapprocher offre et demande d’emploi. 

En complément d’actions d’ores et déjà conduites, je vous proposerai que nos travaux se penchent notamment sur cette question. 

Instance stratégique d’appui aux travaux de la Maison de l’Emploi de Marseille, le COE est avant tout le cadre partenarial le plus large possible de travail au service de l’emploi de notre territoire. Je compte sur notre énergie conjuguée pour poursuivre ensemble cette impérative mobilisation. 

Jacques Rocca Serra
Adjoint délégué à l’emploi
Président de la Maison de l’Emploi de Marseille



Point sur les commissions Attractivité du territoire et Elévation des compétences

En 2012 et 2013, les travaux de mise en œuvre des préconisations du COE se sont portées prioritairement sur les questions de mobilité et d’égalité des chances. 

En ce qui concerne la commission Elévation des compétences, la priorité se porte sur l’acquisition des comportements sociaux en vigueur dans l’Entreprise. Cela rejoint, d’une part le travail présenté par ailleurs, relatif à l’égalité des chances. D’autre part, cela touche aux orientations envisagées pour le COE pour 2013 et 2014. 

Dans le cadre partenarial des COTEFEE pilotés par la Région, notons leur ouverture à des experts par filière, permettant de mieux comprendre les besoins des entreprises et d’y adapter l’offre de formation. 

En ce qui concerne l’attractivité du territoire, la piste de travail principale portait sur la mise en œuvre d’une action de Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences Territoriale

Des expérimentations à échelle infra territoriale sont en cours, notamment sur le nord de Marseille, avec l’association d’entreprises Cap Au Nord Entreprendre ainsi que sur la Vallée de l’Huveaune avec l’association des entrepreneurs de l’Huveaune Vallée.

De façon plus large, Act méditerranée – pour le compte de la DIRECCTE et de la Région PACA – conduit la Plateforme Départementale de GPECT ; prioritairement sur les secteurs de la pétrochimie / chimie et de la microélectronique. Pour l’heure, cette action, qui constitue une démarche de fond, de portée stratégique, vise prioritairement la sécurisation des salariés, dans des secteurs très exposés. A terme, il s’agit d’élargir la plateforme aux demandeurs d’emploi et à la construction de parcours adaptés. 



Vous avez dit égalité des chances ? 

La situation sur le territoire de la MDEM est connue :

  • inégalités infra territoriales dans l’accès à l’emploi,
  • inégalités dans l’accès à l’emploi pour les femmes, les publics précaires ou encore les habitants de Zones Urbaines Sensibles (ZUS),
  • croissance des populations précaires et exclues,
  • niveau général de formation insuffisant,
  • savoirs de base non maîtrisés par une partie importante des demandeurs d’emploi et salariés. 

Au-delà des situations individuelles parfois très difficiles, ces données révèlent des freins à l’insertion sociale et à l’emploi comme au développement des entreprises. Ils marquent aussi des déséquilibres sociaux préjudiciables à un développement harmonieux du territoire. 

Les membres de la commission égalité des chances ont tous pointé la faiblesse des moyens alloués aux questions de l’insertion sociale et au fait que  pour nombre de personnes la question de l’emploi ne peut même pas se poser, à court terme, tant les difficultés constitutives de freins sont lourdes. 

Les commissions égalité des chances et élévation des compétences ont intégré ces données, préconisant tout autant l’impératif pour les entreprises de poser des niveaux d’exigence justes, comme la nécessité d’engager un travail de fond sur l’acquisition des comportements sociaux en vigueur dans l’entreprise. Cela passe à la fois par une évolution des représentations et habitudes des entreprises, comme par un travail d’identification et appropriation des compétences sociales de base. Cela constituera un point central des travaux du COE pour 2013. 

Suite aux travaux du COE, un travail a été engagé sur la levée des « freins des publics spécifiques ». Il s’agit notamment des femmes, des publics précaires (relevant d’un accompagnement social et professionnel), des habitants des Zones Urbaines Sensibles. 

Un Comité de Pilotage et des groupes de travail ont été constitués, coordonnés par la Maison de l’Emploi. Le travail mobilise les acteurs de terrain sur les territoires prioritaires du Centre, du Nord et de la Vallée de l’Huveaune. 

La médiation active
D’abord, un travail conséquent est conduit, destiné à promouvoir et développer les pratiques de médiation active : organiser des mises en relation rapides et efficaces sur des offres d’emploi, avec l’implication de tous les acteurs concernés : entreprises, intermédiaire de l’emploi et demandeurs d’emploi. Il s’agit aussi d’accompagner les entreprises dans la définition de leurs besoins précis,  pour les aider, comme pour sortir des logiques de « profils types ». Cela renvoie aussi à l’une des préconisations de la commission qui portait sur la nécessité de mieux connaître les petites entreprises, d’être plus présents à leurs côtés. Accroître la quantité (des positionnements et recrutements) par un travail sur la qualité (de la recherche). 

Des méthodes qui :

  • reposent aussi sur le principe que les demandeurs d’emploi seuls ne sont pas responsables de leurs difficultés d’accès à l’emploi, mais aussi les entreprises qui peuvent formuler des exigences trop grandes voire inappropriées ;
  • ont fait leurs preuves depuis longtemps en France et en Europe, encore insuffisamment développées sur notre territoire ;
  • permettent un décloisonnement entre les accompagnements social et professionnel.

Favoriser l’accès à l’emploi des femmes

Ensuite, une action est en cours qui doit participer à la levée des freins dans l’accès à l’emploi des femmes

Horaires décalés, restriction des choix, difficultés de mobilité, blocages culturels, contraintes familiales… Les freins sont nombreux pour les femmes, notamment les moins qualifiées d’entre elles. 

Faisant suite aux préconisations de la commission égalité des chances du COE, un travail est en cours avec les entreprises de la branche professionnelle Propreté. 

L’idée est simple : développer le nettoyage des bureaux durant les heures de travail pour simplifier l’accès aux emplois pour les femmes.  

Il s’agit aussi de s’inspirer d’entreprises telles que PROCLAIR ou encore ONET Cadarache, toutes deux labellisées au titre du Label Empl’itude et qui développent des pratiques innovantes en la matière. 

Le travail conduit est culturel, profond. Il doit offrir des solutions durables et générer de vraies solutions pour des demandeurs et demandeuses d’emploi peu qualifié(e)s.  

Améliorer la mobilité pour favoriser l’emploi

Le diagnostic territorial emploi formation  comme le diagnostic ciblé consacré à la mobilité attestent notamment :

  • d’inégalités criantes sur le territoire dans l’accès aux transports collectifs,
  • de difficultés réelles de mobilités entre les territoires et des ruptures de charges pénalisantes,
  • de coûts élevés pouvant freiner la capacité de mobilité. 

Ces difficultés constituent tout autant des freins dans l’accès à l’emploi que dans le recrutement pour les entreprises. Elles pénalisent donc toutes les parties prenantes du marché du travail et sont un des facteurs empêchant la résorption du chômage local. 

Vis à vis des demandeurs d’emploi, avec le soutien de la Communauté urbaine, la Centrale de mobilité de Marseille a été créée. 

Elle accompagne les demandeurs d’emploi et les salariés « précaires » dans :

  • la résolution immédiate de difficultés de mobilité par la mise à disposition de véhicules,
  • la gestion de leurs difficultés de mobilité, matérielles mais aussi culturelles et psychologiques,
  • la sensibilisation au déplacement durable (modes alternatifs et propres).

L’outil est désormais largement approprié par les acteurs du territoire et notamment les intermédiaires de l’emploi qui y orientent de plus en plus aisément les demandeurs d’emploi en besoin. 

Vis à vis des entreprises, les travaux de la commission mobilité du COE ont préconisé la création d’un outil opérationnel d’information : le Kit mobilité

Une démarche partenariale
Sa conception s’est faite dans le cadre partenarial de la commission mobilité qui a réuni des représentants de la DIRECCTE, de la Région, du Conseil Général, de MPM et de la Ville de Marseille ; mais aussi, de la RTM, des entreprises, de l’AGAM comme de Pôle emploi. 

La commission était accompagnée par le cabinet Mobilidées, spécialiste de la mobilité pour les entreprises. 

Le Kit, c’est quoi ?
Son principe est simple : informer, par le biais d’un support numérique, les entreprises de l’ensemble des ressources de mobilité sur le territoire pour leur permettre de lever le plus possible ce frein à leur développement. 

A cet effet, le Kit mobilité donne des informations sur : 

  • l’offre de mobilité, 

  • des exemples de bonnes pratiques,

  • l’ensemble des acteurs et outils d’aide disponibles 

  • le cadre règlementaire, 

Le Kit propose aussi un outil d’autodiagnostic permettant à l’entreprise d’évaluer ses problématiques de mobilité et d’identifier les voies vers lesquelles se tourner pour les traiter. 

Où en est le Kit ? 

Il sera finalisé durant l’été 2013. 

Il a d’ores et déjà été présenté aux entreprises de l’association Entrepreneurs de l’Huveaune Vallée et à GFC Construction, en charge des travaux du stade Vélodrome. Il a reçu un accueil très favorable. Une journée mobilité est en cours de conception, à destination des  six cents sous-traitants d’une grande entreprise de Bâtiment. L’équipe de la Maison de l’Emploi est à l’écoute des entreprises intéressées par le Kit. 

Il va être testé par 10 entreprises dont 5 qui monteront des actions exemplaires d’aide à la mobilité, accompagnées par la Maison de l’Emploi de Marseille. 

Ne nous y trompons pas : sa simplicité de conception et d’utilisation comme sa dimension pratique font du Kit un outil novateur et efficace au service des entreprises. 

Accéder au Kit mobilité via notre site

Pour en savoir plus…

Au titre de ces missions d’observation, la Maison de l’Emploi réalise différents supports d’analyse. Ils sont susceptibles d’alimenter utilement les membres du Comité d’Orientation pour l’Emploi. 

Ils sont accessibles sur notre site internet.

Vous pouvez retrouver une synthèse vidéo des derniers travaux du COE : suivez ce lien



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